La feuille de Prat

En ce jour enfin complètement dégagé, sans nuage, sans gouttes de pluie, je viens apporter un peu de vert et de fraicheur à tous ceux qui sont sous les canicules des villes.

Ce matin aux aurores, nous avons entrepris de nettoyer le champ de la serre, tant que la chaleur n'était pas accablante. L'avantage là haut, c'est qu'il n'y a aucun voisin qu'on risque de réveiller, sauf quelque chevreuil ou autre animal sauvage. Quel plaisir de rendre un paysage propre, même si trois heures ont été nécessaires à deux débroussailleuses tellement l'herbe et les fougères étaient hautes et denses. 

Le pré est donc prêt à accueillir les randonneurs pour une pause à l'ombre du chêne, et sûrement un des samedis de l'été. 

En débroussaillant, j'ai refait le film de tout ce que ce pré avait vu au fil des temps :

 - les estives du temps de mes grands parents, dans la mesure où, comme sait le raconter Michel, les gens de Prat montaient les moutons pendant l'été ;

 - les foins, avec mes parents, avec une pensée admirative de ce que nous ne sommes plus capables de faire (remonter le foin sur la pente pour le mettre sur le plat et l'emporter ensuite jusqu'à Prat)

 - mes "virées" tous les mercredis après midi quand j'étais interne (avec une pensée que quarante ans plus tard j'y retourne toujours mais en tant que prof maintenant !)

 - quelques soirées de nos jeunes années (dont certaines photos, qui sont dans l'album de notre jeunesse sur le blog, nous rappellent qu'on étaient assez nombreux chaque été (certains reviennent ou sont toujours là mais combien n'avons nous pas vu depuis longtemps  - et naturellement je me suis prise à imaginer une rencontre des anciens jeunes dans le pré un de ces prochains jours...)

 - du camping avec ma fille quand elle était très petite, pour ne pas aller trop loin au cas où mais quand même dormir sous la tente

 - une "conférence" de Michel lors d'un été, pour nous transmettre ce qu'il sait de là haut.

Et tout ce que je ne sais pas car je n'y étais pas.... le chêne s'il pouvait parler nous en raconterait d'autres....

Et tout ce qu'il y a à créer encore comme souvenirs 

Certains se demandent peut être de quel pré je parle  : prenez le chemin de la cloche, en partant du pont de Prat, c'est le pré entre les deux premières "maisons" en haut , quasiment sur le plat. Il a la plus belle vue sur Saurat et l'hiver, quand il n'y a pas d'arbres, sur le roc du batail de l'autre côté. 

Je vous joins les photos, vous pourrez facilement le reconnaître.

En attendant d'autres photos de juin, je vous souhaite une bonne semaine 

PHOTOS DE JUIN

J'ai failli oublier, mais vous l'aurez vu sur les photos : les premiers champignons sont là.... et même si elles ne sont pas en photo, il y a déjà eu une petite, toute petite omelette aux girolles....voire deux....